Coupe du Monde: France Espagne
Waldstadion et Francfort, ça sonne moins bien que Jalisco et Guadalajara. Il en faudra plus pour nous convaincre que ce France - Brésil, quart de finale de la Coupe du monde 2006, cache moins de trésors dans son coffre à souvenirs que celui de 1986 (1-1, 4-3 t.a.b.). Ce «Séville à l'envers», il a vingt ans, a bercé l'enfance d'une partie des joueurs français qui auront le privilège d'être sur la pelouse ou sur le banc ce soir. Ribéry avait trois ans, mais les autres comprenaient déjà. Thuram, dans un élan de spontanéité confondant, le dit tout net : France - Brésil, pour lui, c'est 1986. Pas 1998. C'est pourtant il y a huit ans que lui et Zidane et Barthez, entre autres, sont devenus d'immenses champions pour l'éternité, contre ce même Brésil, un 12 juillet. 3-0 pour les Bleus, la plus large défaite jamais concédée par les Auriverde depuis que la Coupe du monde existe. Une vie d'enfant et une vie de champion marquées à jamais, c'est déjà énorme. C'est égal à l'attente qui plane autour de cette affiche, l'équi